La femme de glace

Un cambrioleur est électrocuté en s’introduisant dans une bijouterie. Les cicatrices de son torse permettent de l’identifier et relancent l’enquête d’un double crime commis quatorze ans auparavant. Une bande de jeunes avait alors kidnappé Sunny, adolescente de la bourgeoisie, et son petit ami, la veille de Noël : une affreuse affaire de meurtre et de viols jamais élucidées. Britt, journaliste d’investigation à Miami comme l’auteure, se passionne pour cette enquête qu’elle mène parallèlement à la brigade des affaires non résolues. Elle est à la fois le moteur de l’action, l’aiguillon des policiers, la narratrice et le personnage central, partageant la vedette avec Sunny, survivante du drame, devenue sculptrice sur glace. Le titre évoque et son métier et son tempérament lié au traumatisme subi. Ce roman policier est relativement classique sans le renfort de toute la technologie actuelle et sans abus d’hémoglobine. Les personnages sont bien campés, le ton est très vivant, dans la lignée du suspense anglo-saxon féminin et, si l’intrigue s’égare dans des digressions avant d’aborder le coeur du sujet, le dénouement n’en est que plus surprenant.