Spécialiste des ressources hydrauliques et de leur exploitation, Caroline Riegel a traversé l’Asie dans des conditions périlleuses de précarité et d’inconfort. Après un hiver sur les rives du lac Baïkal, elle a parcouru, utilisant divers modes de transport et marchant beaucoup, la Mongolie et la Chine jusqu’au désert de Gobi. De là, elle a franchi l’Himalaya pour gagner les hautes vallées du Pakistan et du Cachemire. Partout elle a observé une nature où l’eau est un bien rare. Elle s’est familiarisée avec les populations et leurs langues, partageant la vie des nomades, leurs yourtes, leur nourriture, leurs travaux.
Elle raconte son expédition, véritable leçon de géographie et d’ethnographie. Il faut lire en suivant sur l’atlas le tracé de son périple. Si le style est parfois maladroit, la narration est vivante, les portraits des nomades d’Asie centrale, mongols ou ouigours, bien croqués. Partout elle constate que la modernité, véhiculée par l’expansion chinoise, efface peu à peu l’authenticité de régions jusqu’ici protégées par leur inaccessibilité. Un prochain livre sera consacré à l’Inde, il ne devrait pas décevoir.