Le Dernier Voyage

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On est batelier de père en fils dans la famille de Raymond aujourd’hui veuf et esseulé. Le vieux marinier entretient avec soin sa péniche et, pour améliorer son quotidien, transporte encore du sable ou des gravats dans le bassin de la Seine. Mais l’état du moteur ne lui permet plus d’accepter de longs voyages ou de grosses cargaisons. Pourtant, confronté un jour à l’arrogance de deux jeunes frères disposant de bateaux modernes et rapides, Raymond les défie et s’engage à rejoindre Arles avec un important chargement d’engrais. Aiguillonné par sa fierté, il lance son trente-huit mètres sur les fleuves et les canaux qui lui rappellent l’heureux temps de sa jeunesse mais font aussi affluer de douloureux souvenirs.

L’auteur a lui-même travaillé dans la batellerie, et ce bref roman reflète sa connaissance du métier et des cours d’eau rythmés par les écluses. L’histoire a le mérite d’être originale et, bien que l’écriture apprêtée gêne un peu, on lit sans déplaisir ce livre au suspense maintenu jusqu’à la fin.