L’enfant qui grimpait jusqu’au ciel

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Nicco, surnommé Dumbo à cause de ses oreilles décollées, est un cancre et un garnement. Ses parents, maçon et femme de ménage, désespèrent, mais un jour son grand-père lui offre un vélo. Nicco, euphorique, s’aperçoit qu’il grimpe plus vite que les autres et s’entraîne comme un fou. Dès lors, son destin est en marche. Vainqueur du Giro amateur, il devient professionnel – et là on ne s’amuse plus. Repéré par les meilleurs entraîneurs, il doit se soumettre à la dure loi du sport, celle du dopage systématique. Les victoires s’enchaînent, les femmes ravissantes et les voitures sublimes aussi, mais quand l’EPO devient décelable, la chance tourne et s’annonce la fin tragique.

Nicco, c’est Marco Pantani, « le Pirate », mort à trente-quatre ans d’une overdose de cocaïne. Bien qu’on en connaisse la fin, et même si l’on est étranger au cyclisme, ce récit à la première personne se lit d’une traite. Le langage est franc et direct ; les phrases très courtes sont des flèches qui ne ratent pas leur but. On est ému, on est séduit.