En août 1914, la 1re Armée se bat dans les Vosges. Un obus éclate, le canonnier Eugène Bouret est commotionné ; ramené à l’arrière, en état de choc, il ne rejoint pas sa batterie et est arrêté comme déserteur. La vague d’automutilations avait conduit le commandement à demander une grande sévérité. Après un procès bâclé, il est fusillé. Son beau-frère cherche la vérité. Aidé d’un député, il parvient à faire reconnaître l’erreur judiciaire, la veuve aura une pension, et Bouret sera réhabilité en 1917, parmi les premiers.
Préfacé par un général, ce livre est d’abord une enquête très minutieuse sur les circonstances de l’accident et la procédure utilisée, puis une revue des tribunaux d’exception et des responsabilités de chacun. Des annexes copieuses décrivent les troubles mentaux générés par la guerre et les carrières des principaux protagonistes. Le tout donne un ouvrage aride réservé aux spécialistes.
D.C.