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La planète Aria a coupé les ponts avec l’Alliance. La Terraform Company y envoie un commando de ses androïdes dernier cri, machines à tuer effroyablement performantes. Mais ils sont éliminés et Carl, seul survivant, découvre une situation bien différente de celle annoncée : pas d’envahisseur extérieur mais une force immatérielle, les furets, qui se nourrissent des émotions des hommes et les régulent.
Derrière la résistance au pouvoir central d’une colonie modelée aux exigences de la vie humaine, ce roman de science-fiction amorce une réflexion politique. L’homme peut-il s’affranchir de toute émotion négative pour atteindre l’harmonie sociale sans perdre sa créativité, son humanité ? C’est aussi le parcours de Carl, Terminator confronté au pacifisme, qui s’interroge sur sa nature et découvre des choix ouverts quand cède son conditionnement militaire. Des images parfois baroques, un débat abstrait et souvent compliqué, des pouvoirs paranormaux qui surgissent à point nommé : le combat reste virtuel, à la façon d’un jeu. Le style, resserré avec efficacité au début et à la fin du récit, se délaye dans des débats intellectuels et des manipulations émotionnelles qui ralentissent l’intrigue.