Nicolas Angstrom assure depuis vingt ans la réparation de photocopieuses pour un même employeur. Il s’estime imbattable dans son domaine et vit heureux après voir connu une enfance douloureuse. Un changement de statut de son entreprise entraîne malheureusement son licenciement. Pour lui, le monde s’écroule avant qu’un étrange clochard ne lui propose de devenir son adjoint dans la mission à laquelle il se consacre. Au sein de la société matérialiste d’aujourd’hui, les gens aspirent à aimer, mais il faut les aider, assure-t-il : Nicolas s’attelle à la tâche au contenu assez flou dans son esprit. Une erreur dans l’exécution de son travail le conduit à admettre la réalité longtemps occultée d’un lourd secret de famille et de la grave situation sociale de son époque.
La « mécanique » faisait le bonheur de Nicolas. La mécanique du monde qu’il découvre est tout autre. La consommation en est le moteur. Le caractère ludique du Théâtre des rêves (NB août-septembre 2006), le précédent roman de l’auteur, a disparu. Le sujet, sérieux, est traité toutefois avec une certaine fantaisie.