La France et ses esclaves : de la colonisation aux abolitions (1620-1848)

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À l’origine, les rois de France n’avaient d’autre souci, dans leurs conquêtes d’outre-mer, que de créer des colonies de peuplement. L’esclavage apparaît à l’initiative des colons, plus intéressés par l’enrichissement que par les desseins politiques d’un monarque bien lointain… Le commerce avec la métropole se développe, participant à son essor industriel et économique, alors que les esclaves vivent dans des conditions misérables. S’ils se révoltent parfois, pour être mieux traités, on ne songe pas encore à la liberté. Celle-ci sera amenée par d’autres facteurs : l’apparition d’une classe intermédiaire de métis revendiquant leur autonomie et le combat anti-esclavagiste des bourgeois de la métropole. Mais les intérêts contradictoires des planteurs, des négociants et des « petits Blancs », les secousses provoquées par les idées révolutionnaires de 1789 et de 1848 et l’occupation par les Britanniques abolitionnistes après la défaite de Napoléon portent aussi en germe la fin de l’esclavage.

Les facteurs analysés en détail, colonie par colonie, dans cet essai sans parti pris, sont largement étayés de dates, de statistiques et de tableaux chiffrés, sans être ennuyeux. Une analyse réussie de tous les éléments qui ont construit puis démantelé l’esclavagisme.