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En 1918, dans un village provençal proche de Grasse, Ange Delplas revient du front et reprend l’entreprise familiale : extraction d’argile, fabrication de briques et de tuiles. Pour améliorer le rendement, il impose aux ouvriers des conditions de travail déplorables. Une grève éclate et, lors d’un violent orage, les tranchées de la carrière s’écroulent, une coulée de boue emporte tout l’ouvrage et fait une victime. Le lendemain, Delplas, son comptable et l’un des deux contremaîtres ont disparu. L’autre va alors créer une coopérative pour conserver aux ouvriers leur gagne-pain.
Dans ses romans de terroir, tel La cour de récré (N.B. déc. 2006), Jean Siccardi aime illustrer ce coin de Provence, sa nature, mais aussi ses activités et ses personnages hauts en couleur ; il le fait dans un style fleuri aux accents sympathiques. La réorganisation de l’entreprise, bien amenée, résonne comme un problème actuel. Malheureusement, le roman s’enlise ensuite dans une enquête policière peu vraisemblable.