Notre compréhension du monde économique et financier repose sur des choix partiaux de type de publications de chiffres économiques, sur des outils d’analyse maintenant obsolètes, un cadre d’analyse trop « court-termiste ». Elle reste confinée à un référentiel fixe tandis que l’économie mondiale est en perpétuelle mouvance. Forte de ces constats, Valérie Charolles propose un nouveau cadre d’analyse au confluent de la philosophie et de la finance qui permettrait d’obtenir une vision plus « juste » de l’économie.
Les trois premiers chapitres, facilement accessibles, alertent le lecteur sur une représentation souvent biaisée des économies mondiales due aux manipulations et/ou aux déficiences des outils d’analyse. Par exemple, la présentation de la croissance du PIB en termes de pourcentage plutôt qu’en termes de niveau de revenu masque des disparités fortes. Le dernier chapitre se veut davantage philosophique et plus abscons. D’une grande qualité, l’ensemble de l’ouvrage offre un recul nécessaire et critique dans cette période de trouble trop fortement médiatisée.
F.P.