Abd-el Kader, venu d’Algérie, participe à la guerre de 1940. Marié à son retour, il repart pour la France avec femme et enfants. Engagé dans différents chantiers et jobs divers, il procrée une famille nombreuse dont son épouse s’occupe avec dévouement. Devant l’hostilité de la population au moment de la guerre d’Algérie, il souhaite retourner dans son pays natal mais, pour l’avenir de ses enfants, reste en France jusqu’à sa mort, ayant seulement demandé d’ être enterré là-bas.
Ahmed Kalouaz raconte avec sobriété la vie difficile de son père, commune à des milliers d’immigrés cherchant une vie meilleure. Dur au mal, taciturne, celui-ci n’a jamais montré de tendresse à ses enfants. Cette absence d’attention et de dialogue a empêché l’auteur de le comprendre et de lui témoigner son affection, qu’il ne peut même pas exprimer sur sa tombe. Bien que cette mélopée soit un peu répétitive et terne, on partage la frustration de l’homme dont s’échappe ce cri d’amour.