Au XVIIIe siècle, dans les salons mondains et littéraires de Londres, plusieurs personnages de la bonne société se croisent, se jaugent, s’attirent ou se fuient. Les jeunes filles cherchent des maris, les garçons des dots, les parents veillent, et quelques escrocs tentent de s’enrichir. La belle Arabella Fermor fascine les hommes, l’étrange Lord Pètre séduit la gent féminine. Sortis de leur campagne, les soeurs Blount et leur jeune ami le poète Alexander Pope se frottent à ce milieu « branché » et espèrent le succès.
La plupart de ces personnages ont existé. Puissance de l’argent, morgue des nobles, mots d’esprit, chasse aux catholiques et aux jacobites animent un fond historique que l’auteur connaît bien. Beaucoup d’éléments véridiques donnent de l’épaisseur au récit, dont l’épisode de la « boucle volée », que Pope immortalisera dans son célèbre poème satyrique éponyme. Cependant, l’ajout de protagonistes sans grande importance déroute le lecteur et les dialogues, trop convenus, alourdissent la lecture.