« Quelque chose ne tourne pas rond dans cette maison » observe la narratrice, une des filles de la maison, dans les années cinquante à Philadelphie. Les meubles craquent, les murs se fissurent et laissent apparaître une autre maison habitée au dix neuvième siècle par Edwina Moss, passionnée par l’art de la cuisine d’Antonin Carême.
L’auteure, avec une délectation diabolique, se promène à travers le temps, fait résonner les voix dissonantes des générations d’occupants et parler les animaux. Leurs pensées s’entrechoquent et leurs plus vils défauts ressortent. La façade de la famille américaine modèle s’effondre avec la maison. Kathryn Davis a le goût des mots et des mets compliqués. Il est très difficile cependant de se laisser entraîner dans cette spirale de sensations fortes, emportant avec elle de trop nombreuses références littéraires, culinaires et fantastiques.