Gwémon (Le sang des Porphyre ; 3)

BALAC, PARNOTTE Joël

Hyacinte Porphyre, naufrageur sans pitié, avait caché son butin avant d’être exécuté. Quand Konan son fils aîné revient du bagne, il se lance avec Soizik dans la course au trésor, avec comme indice un oeil de verre gravé et le pendentif trouvé sur un cadavre par la jeune fille (Soizik ; NB novembre 2006). Mais les voisins de bagne de Konan, libérés eux aussi, veulent profiter de l’aubaine. S’ensuit, dans les inquiétants décors côtiers peuplés de rochers sculptés, une course mouvementée vers un trésor que protège une pieuvre géante. Entre temps, quelques voiles sont levés sur la personnalité des principaux acteurs.

Malgré la richesse du scénario, on suit sans peine une histoire haute en couleur, dont le dénouement attendra un prochain volume. Un dessin réaliste et ferme donne une certaine épaisseur aux personnages, surtout quand ils apparaissent en portrait. Asservis par l’appât du gain, ils ne reculent devant aucune cruauté pour parvenir à leurs fins et les scènes de torture s’enchaînent. Dans cette Bretagne profonde du XVIIIe siècle finissant, où l’on parle un curieux argot recherché, le Diable n’est jamais loin et la justice est expéditive.