Le titre met mal à l’aise, mais la nouvelle enquête du commissaire Lediacre et de son adjointe reste très technique. Il s’agit de confondre un président d’ONG, assidu des plateaux de télévisions, ayant aidé des célébrités à adopter des enfants, plus ou moins légalement, en fait un habitué des détournements de fonds et comptes en Suisse. En même temps, un gros poisson, pédophile sadique, est « pris » grâce à des méthodes plus ou moins régulières…
Didier Sénécal, professeur d’histoire, journaliste et lecteur dans des maisons d’édition, écrit très simplement, sans souci de littérature, une intrigue policière réaliste, avec des personnages caricaturaux (cf. Les voitures vides : une enquête du commissaire Lediacre, N.B. février 2008). Cette peinture des milieux caritatifs et celle des milieux pédophiles et jeunes déjantés reste assez crédible pour intéresser jusqu’au dénouement. Elle est dans l’air du temps, avec ses clichés sur les personnalités « intouchables » et la guerre des polices.