Vivant aujourd’hui en Californie, Christa Wolf naît en 1929 en Allemagne orientale où, adolescente, elle adhère au national socialisme, et de 1945, sous occupation soviétique,se convertit au communisme. Assez vite, elle critique les méthodes du régime est-allemand, mais continue à écrire en refusant de partir à l’Ouest. Après la chute du Mur, son attitude sera sévèrement critiquée par de nombreux écrivains. Elle .
La plupart de ses récits ont déjà été analysés dans les années quatre-vingt, certains se situant à un moment particulier de sa vie, en rapport avec un événement national : défaite, Tchernobyl… Mais le plus souvent, elle se projette dans l’imaginaire en transposant la réalité. L’improbable rencontre de deux écrivains romantiques désenchantés – Kleist et Gunderröde – qui ne trouvent leur place dans Aucun lieu, nulle part, exprime son propre mal-être. Elle ose enfin s’exprimer ouvertement dans le dernier écrit « Ce qui reste » pour dénoncer la surveillance constante dont elle était l’objet alors. De beaux textes, inégaux, souvent complexes, d’une auteure majeure, déchirée entre idéal et réalité. À découvrir ou relire.