« Un mec qui joue de l’harmonica et qui la séduit » : un vautour. Il séduit une femme qui vit seule, avec sa petite fille et son chien. On comprend rapidement que c’est ce dernier qui raconte cette histoire bête à pleurer où une femme se laisse prendre par un moins que rien : il ne sait satisfaire que son propre plaisir jusqu’au jour où il passe les bornes…
Racontée et illustrée à hauteur de pattes, on ne voit que les jambes des adultes et la si petite fille dans cette illustration forte, traitée comme une succession de plans de film, où l’on ressent la détresse de la situation. La fin est peu rassurante, on s’inquiète pour cette famille monoparentale où les adultes sont irresponsables et l’on craint pour l’avenir. Histoire réaliste, banale, superbement illustrée mais tellement déprimante qu’on n’a pas le coeur de l’offrir aux enfants, telle la petite fille de l’histoire. Si c’est un plaidoyer pour eux, il faut la réserver aux seuls « vautours » qui profitent de toutes les situations et à ceux qui acceptent d’en être les victimes.