Lorette NobĂ©court se raconte. Sa naissance, sa mĂšre ne l’a pas dĂ©sirĂ©e. Elle ne parvient pas Ă oublier. Pour guĂ©rir d’un prurit eczĂ©mateux elle consulte vainement des thĂ©rapeutes de tout acabit. Boisson, idĂ©es de suicide, crises de larmes, grave dĂ©pression se succĂšdent. Elle aime le mot mĂ©lancolie que prononce le psychiatre. Mais les arbres, la famille et surtout l’Ă©criture la rattachent Ă la vie. Le verbe est recherchĂ©, parfois Ă©sotĂ©rique, ponctuĂ© d’envolĂ©es poĂ©tiques, reflĂ©tant des moments de bonheur, d’exaltation ou de dĂ©sespoir. On n’est pas indiffĂ©rent Ă la difficultĂ© d’ĂȘtre de cette femme, mĂȘme s’il existe un peu de complaisance envers elle-mĂȘme dans ce tĂ©moignage pathĂ©tique. En nous la vie des morts (N.B. dĂ©cembre 2006) Ă©tait plus prenant.
L’usure des jours
NOBĂCOURT Lorette