Une maman enceinte six fois accouche systématiquement de jumeaux. Douze enfants, un papa et une maman et voilà une famille de quatorze personnes, ce qui fait déjà, à raison d’un poème pour chacun, quatorze textes et beaucoup de lessives, de repas à cuisiner. Plus le chat, plus le chien, les grands-parents, la marraine, l’assistante sociale (sic)… et l’éléphant qui n’en est pas un !
Le ton est donné : cette famille nombreuse est fantaisiste, chaleureuse et joyeuse, et les images contribuent à créer cette impression festive avec des couleurs tendance, rose fuchsia et vert acidulé, et des mises en scène amusantes comme celle des quatorze paires d’yeux… ou de jambes dessinées de la chaussure au genou seulement.
Un seul auteur pour ces 76 poèmes qui n’en sont pas tous. Les mots se libèrent quand les présentations sont faites et que chaque membre de la famille a eu son « texte ». Ils s’en vont dans les bois, sur la place du village, au spectacle. Mas cette vie de famille si séduisante pose un problème : son histoire en pseudo poèmes courts suppose une lecture continue. Choisir un texte ici ou là n’a pas beaucoup de sens, et les intentions poétiques ne vont pas si loin.