Pigeons verts

Habitant le théâtre abandonné d’une cité futuriste frappée de sinistrose et de pollution, trois copains simplets, gaffeurs et fantaisistes – les Pigeons- vivent mal de petits spectacles dans la rue. La belle Jana, dont la vue ‘’donne la gaule’’ à Irvin, leur propose, au nom d’une organisation écologiste, d’enlever le méchant et richissime propriétaire du zoo de la ville. L’affaire tourne mal, ils abandonnent le directeur défiguré et son fils blessé. Début d’aventures fantasques associant nombre comparses tous aussi étonnants les uns que les autres, hommes, femmes ou animaux…

Clownerie, futurisme, poésie : curieux et original coktail. Le plus réussi de l’album sont les décors de la ville qui empruntent à nombre d’oeuvres antérieures, cinématographiques (Brazil) ou bédiennes (Little Nemo), une vraie réussite graphique par les plongées, contreplongées, formes et cadrages proposés. Les huluberlus de l’équipe le sont trop pour créer autour d’eux beaucoup d’attachement et l’aventure trop délirante pour captiver. Restent le mérite d’une histoire complète et un crayon de talent.