Journal autobiographique d’une jeune Palestinienne. De 1967 à 1981 Ibtisam n’a connu que la guerre, l’exil et souvent la peur. À l’occasion d’un contrôle à un poste frontière israélien, Ibtisam se souvient. Elle raconte la fuite de sa famille en Jordanie après la guerre des 6 jours, leur retour à Ramallah, leur vie quotidienne difficile avec en toile de fond la présence de l’armée israélienne qui occupe la colline où se trouve leur maison. C’est une enfant de 3 ans dont les souvenirs sont rapportés avec des mots simples : elle dit le malheur, la faim, les lentilles qu’elle déteste, la chaleur du désert, la séparation de la famille, mais aussi le bonheur des jeux partagés avec ses frères plus âgés, les attentions d’un père affectueux qui compensent la sévérité de la mère. Grâce à un programme des Nations Unies, Ibtisam a pu aller à l’école et, par l’écriture, se libérer de cette peur tenace en devenant passeur d’espoir. Une carte et huit pages de repères historiques apportent des informations intéressantes pour conclure ce récit, documentaire plus que roman.
Une enfance palestinienne
BARAKAT Ibtisam