Vers le milieu du XIXe siècle, un adolescent, apprenti naturaliste, se joint à une mission d’exploration scientifique quittant Détroit (États-Unis) pour aller vers l’Ouest. Deux savants la composent, l’un rêveur, alcoolique, cherchant des vestiges de civilisation, l’autre, topographe, à l’honnêteté douteuse ; ils sont assistés d’un guide féminin chargé des tâches matérielles. Le père du jeune homme, pasteur protestant, séparé depuis longtemps de son fils, le recherche en suivant la même voie navigable.
Ce premier roman de l’auteur décrit ces deux parcours traversant une nature sauvage, splendide mais périlleuse, dans un environnement où la civilisation occidentale affronte celle des aborigènes. La science débutante se heurte à une foi religieuse souvent primitive, entremêlée de rivalités, superstition, sorcellerie. La couleur locale, qu’il s’agisse des pôles urbains au misérabilisme déconcertant ou de la beauté des paysages environnants retient l’attention mais ne compense pas l’inconsistance d’une intrigue répétitive.