Dans la famille Corneille, c’est une petite fille, Lizzie, qui agit comme une adulte : dès le matin, elle prend en charge son papa, un papa très spécial qui fait Cui-cui ou Croa ! Croa !, avale tout crus vers de terre et insectes et veut voler comme un oiseau. Les ailes qu’il a fabriquées devraient lui permettre de participer au Grand Concours de l’Homme Volant auquel Lizzie décide de s’inscrire.
L’amour circule entre cette petite fille et son papa devenu fou à la mort de sa femme. L’aspect inquiétant de cette démence, le malaise ressenti sont peu à peu gommés par la tendresse, la complicité et l’idée motrice que l’essentiel est de faire quelque chose ensemble. Et quand le délire devient collectif, entraînant tante Doreen venue aider et le directeur de l’école, le bonheur est contagieux. Chacun s’envole pour un heureux moment de détente, loin du drame vécu. Les illustrations donnent le ton d’une histoire farfelue mais grave. Elles rappellent à s’y méprendre Quentin Blake et attirent la sympathie pour les personnages.