L’anglais n’est pas une langue magique

POULIN Jacques

Le narrateur, un jeune QuĂ©bĂ©cois de langue française, exerce le joli mĂ©tier de lecteur. Sa clientĂšle se compose de personnes malades pour lesquelles la lecture agit comme une thĂ©rapie. De surprenantes rencontres Ă©maillent sa vie. Alors qu’il essaye de sortir une jeune fille du coma, une autre, qui avait requis ses services, disparaĂźt mystĂ©rieusement, ce qui lui attire les soupçons de la police. Mais une jeune rescapĂ©e du suicide est la patiente qu’il prĂ©fĂšre, car elle reprend goĂ»t Ă  la vie grĂące aux rĂ©cits fondateurs du Canada français et elle est veillĂ©e par une trĂšs sĂ©duisante amie.

 

Le rĂ©cit se dĂ©roule agrĂ©ablement, vagabonde d’un personnage Ă  l’autre. Le hĂ©ros, un doux rĂȘveur amoureux des livres et admirateur d’un joueur de hockey, vedette du QuĂ©bec, montre une lĂ©gĂšretĂ© et une gentillesse qui attirent la sympathie. Le style simple et fluide est Ă  l’image du hĂ©ros. Ce court roman sans prĂ©tention, d’un auteur canadien apprĂ©ciĂ© (cf. Les yeux bleus de Mistassini, NB juillet 2003), fleure bon le Canada français et l’amour de sa langue « magique ».