Depuis sa sortie de prison, Manu travaille comme professeur de tennis dans un club chic de la CĂŽte d’Azur et semble bien dĂ©cidĂ© Ă ne pas retomber. Et voilĂ que son conseiller d’insertion, fonctionnaire ripou, lui demande de voler une collection de montres anciennes. Contraint Ă faire le casse, il rencontre sur son chemin une trop jolie beurette qui veut l’aider, un chirurgien esthĂ©tique criblĂ© de dettes, une bourgeoise dĂ©soeuvrĂ©e victime d’un maĂźtre chanteur, un Serbe proxĂ©nĂšte, des bĂ©nĂ©voles protĂ©geant des prostituĂ©es, un Ă©migrĂ© roumain spĂ©cialisĂ© dans le racket…
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L’auteur met en scĂšne une galerie de personnages caricaturaux. En empathie avec les exclus de la sociĂ©tĂ©, il Ă©gratigne les politiques et se moque des parvenus. On trouvait dĂ©jĂ dans Les arnaqueurs aussi (NB janvier 2008) le mĂȘme langage : syntaxe piĂ©tinĂ©e, dĂ©bauche de participes prĂ©sents… Son style parlĂ© et ses dialogues heurtĂ©s nous rappellent que ce romancier, rodĂ© Ă lâĂ©criture cinĂ©matographique, privilĂ©gie l’action plutĂŽt que la peinture des caractĂšres.