Jean-Claude Kella est un gangster, un hors-la-loi depuis l’adolescence. Dans ce recueil de souvenirs écrit en prison, il relate son parcours depuis son premier emprisonnement, à l’âge de quatorze ans, jusqu’à sa libération de la prison d’Atlanta en 1979, vingt ans plus tard. Originaire de Toulon, issu d’une famille pauvre, il commence par des vols dans les villas, élargissant progressivement ses activités au fil des rencontres et des circonstances, pour s’occuper vers vingt ans, basé à New York, d’une filière de trafic de drogue entre Marseille et les États-Unis.
L’ouvrage, facile à lire, animé, mêlé de mots d’argots, privilégie vie quotidienne et anecdotes, les activités illégales étant évoquées mais non approfondies. Indéniablement lucratif, son « métier » lui permit de mener la belle vie : vêtements de luxe, grands restaurants, boîtes de nuit, voyages… C’est un grand séducteur, les femmes défilent, parfois issues de la grande bourgeoisie. La seconde partie du livre est consacrée à sa vie en prison aux États-Unis où violence et insécurité règnent. L’empilage d’anecdotes et de noms donne un côté parfois décousu, parfois lassant, mais finalement, se dégage un individu attachant (bien que sans l’ombre d’un remords), suscitant l’intérêt et la curiosité.