En mai 1946, le philosophe français Jean-Baptiste Botul s’est rendu au Paraguay auprès d’une communauté de colons exilés vivant à la manière de Kant, pour une série de conférences sur la vie sexuelle de ce dernier. Il est accompagné par le jeune Sébastien qui raconte ses découvertes et sa stupéfaction devant un monde dont le temps s’est arrêté en 1771 et qui est l’exacte réplique de la ville de Königsberg. Botul, dans ses causeries, interpelle les habitants : leur mode de vie est fondé sur les préceptes de leur mentor connu pour sa chasteté, mais faut-il respecter son exemple au risque de disparaître ?
Si on s’interroge sur l’intérêt de vivre selon le modèle kantien, on suit néanmoins facilement ce court roman au style caustique. Le ton enlevé et fin de la narration, les jeux de mots et les références à la vie de Kant sont pleins d’humour.