On dirait vraiment le paradis

Au coeur de l’âge mûr, Lemuel Sears, veuf riche, fringant et bien portant, découvre au hasard d’un dimanche d’hiver que le lac du New Jersey sur lequel il aime à patiner est devenu une décharge organisée et contrôlée par la mafia. Amoureux de la nature, il se lance dans la reconquête des lieux, rencontre différents personnages et, parallèlement, se prend de passion pour une femme étrange. Rendre au lac sa vie originelle est une façon pour lui de lutter contre son propre vieillissement qui l’intrigue et l’angoisse. Ce dernier roman écrit par John Cheever, nouvelliste célèbre outre Atlantique (Le ver dans la pomme, NB juillet 2008) disparu en 1982, est une immersion dans la classe moyenne américaine. Le héros croise des individus ordinaires dont les comportements ont des conséquences funestes ou cocasses. Avec humour et finesse celui que l’on surnomme « Le Tchekhov des faubourgs » a su mettre en scène des Américains banals qui deviennent des acteurs touchants dans un univers très conventionnel. Une comédie humaine travaillée avec poésie…