Ke-Yi va t-il accepter d’être mutilé pour conserver l’amour de d’Ai-Ru, alors que celle-ci minaude devant le beau prince de Chu ? Une fin poétique conclut ce premier conte édifiant dont l’action se déroule en Chine il y a bien longtemps. Dans le second, Gabdol, avec la complicité du Dieu des montagnes et du Seigneur tigre, séduit Hyeon-a et obtient sa main. L’amour courtois médiéval est le moteur de la troisième histoire. Un scénario plus difficile à décrypter anime la quatrième, dans un XIXe siècle où les relations sont tendues entre la Chine et l’Occident. Le dernier récit décrit les états d’âme d’une pensionnaire de maison close peu convaincue par les devoirs de sa tâche.
Un style graphique unique illustre ces différents récits habités par des personnages hiératiques qui accomplissent leur destin et, si les intrigues sont disparates, leur objet semble être essentiellement de faire passer un peu d’une âme chinoise faite de fierté et de sentiments extrêmes.