L’enfant admire l’arbre immense, à côté de sa maison, sur la colline : « Je suis sûr que, du haut de l’arbre, on peut voir la mer ». À l’heure du repas, son père tarde à venir. Dès son arrivée, le silence s’impose, puis les mots qui fâchent explosent et c’est une vraie tempête qui emporte tout sur son passage… Une pluie torrentielle s’abat sur la maison, tout chavire. À demi inondés par l’eau de l’orage, les parents s’aperçoivent de la disparition de l’enfant : ils le retrouvent dans le calme de la nature, perché sur l’arbre. Dans ce récit symbolique est tangible l’angoisse qui étreint l’enfant dont les parents se déchirent. Sa détresse, sa solitude sont là, dans les mots et les images fortes de l’auteur, pleines pages aux couleurs denses. C’est la souffrance d’une famille, d’un enfant qui éclate à chaque page, même si les parents et leur enfant se retrouvent finalement pour une pause harmonieuse. Pour quels lendemains ?
L’enfant dans la tempête
MOREAU Laurent