Chasseur d’épaves : l’or des galions

Mordu à l’extrême par les recherches d’épaves marines, Philippe Esnos axe toute son existence sur sa passion, moins pour la valeur vénale de ses découvertes que pour la satisfaction de son penchant. Afin de réunir les fonds nécessaires pour son bateau, l’équipage et le matériel sophistiqué, il effectue divers métiers dans les mers du globe, en Amérique notamment : affréteur (légal ou clandestin), orpailleur, pêcheur, sources d’analyses historiques et factuelles sur les immigrés, les pillages, la contrebande. Bourlingueur à l’extrême, marginal, opposé au politiquement correct, aux entraves administratives, il décrit en détail cyclones – dont un fera de lui un naufragé sur un îlot désert – et navigation idyllique où femmes, alcool et fruits de mer abondent. Des digressions philosophiques, écologiques et morales parsèment çà et là un récit où foisonnent expressions argotiques et croustillantes, vocabulaire marin qui donnent une coloration marquée de la personnalité de l’auteur. Son courage, sa soif de connaître, d’agir, son esprit rebelle à toute situation stable rendent sympathique ce flibustier aventureux et pittoresques ses aventures.