Le livre de la nuit

Dans un immeuble dont on voit les différents appartements en coupe, les habitants se préparent pour la nuit, ou dorment déjà. Pas le petit garçon qui a eu le droit de dormir sous la tente dans le jardin, et qui se fait gronder parce qu’il lit à la lumière de sa lampe de poche. Pas non plus les deux amoureux un peu poètes qui se promènent. Ni le hérisson, ni le camion qui passe sur le route au loin…

Dans la nuit, si l’on regarde bien les images, il se passe des tas d’événements : les trains circulent, la police fait des rondes et arrête un cambrioleur, des gens se hâtent vers un parc où se donne un grand feu d’artifice. Et de la campagne à la ville, dans les vastes pages cartonnées de ce grand album, la nuit prend les couleurs de la vie qui continue quand les enfants dorment. Les saynètes se juxtaposent, se poursuivent d’une page à l’autre, et interfèrent, invitation à se plonger sans fin dans une lecture d’images fourmillantes de détails, comme dans la série des grands livres des saisons. Pour faire rêver, à l’heure de dormir, sur ceux qui ne sont encore couchés !