David Martin, jeune journaliste et écrivain à Barcelone entre les deux guerres, se retrouve bien malgré lui au coeur d’une intrigue machiavélique dirigée par un éditeur mystérieux qui lui passe commande d’un livre sur les religions. Sur fond de réflexion théologique, écartelé entre Bien et Mal, amour et haine, sorcellerie et réalité, le héros perd ses repères affectifs et intellectuels.
Dans un environnement onirique, romanesque et baroque, très proche de celui de L’ombre du vent (NB juin 2004), l’auteur conçoit des personnages hantés par le passé. Son écriture excelle dans la violence des contrastes : lumières et ténèbres, richesse et pauvreté, violence et paix, bonté et égoïsme. La dimension tragique des individus, exaltée par les secrets qui les entourent et portée par une intrigue magistrale, donne à ce roman un caractère diabolique ; même si le macabre et le sordide deviennent un peu systématiques, le lecteur lutte avec le héros pour reprendre pied dans la réalité et déjouer les oeuvres du Malin…