Parmi les mandarins qui passaient leur temps à jouer, il y en avait un qui ne vivait que pour son jardin. Un soir, à l’apparition de la lune, il sentit un parfum qui semblait être le plus beau du monde et décida de découvrir la fleur dont elle émanait pour la planter dans son jardin. Il interrogea l’empereur, mais celui-ci n’avait jamais vu cette fleur. Sa visite aux mandarins ne fut pas plus fructueuse. La lune lui recommanda alors de regarder par-dessus son mur… Une petite concubine serrait dans ses bras un pot à fleurs d’où se dégageait le merveilleux parfum, et pleurait, pleurait… L’illustration pointilliste maintient le lecteur entre rêve et réalité. Les paysages et le jardin semblent constitués d’une matière riche de tissus, tandis que chaque apparition de la lune fait naître de délicates fleurs de dentelle. Née en Iran, l’auteur a quitté son pays dès l’âge de trois ans. Conte issu de la tradition iranienne, ou création imaginaire issue de différentes influences asiatiques ?
La fleur du mandarin
NAKHJAVANI Bahiyyih, THOMMEN Sandrine