Les Arrangeurs

Ex-soixante-huitards devenus bobos avec l’âge, ils se sont installés dans une Résidence autogérée dans la proche banlieue ouest de Paris. Leurs jeunes enfants font la bande et observent adultes et événements. La narratrice, neuf ans, d’une fratrie de quatre, est fille d’un journaliste et d’une pianiste.

Le livre, ponctué par les faits de politique internationale dûment débattus, s’ouvre sur la chute du mur et se referme sur la guerre du Golfe. Il suit la vie de la Résidence et de ses habitants, à peine interrompue par les vacances scolaires. Rien n’échappe à l’oeil naïf et malin de la petite fille. Le monde des adultes est gentiment épinglé – sans être jugé – avec ses contradictions, compromissions et trahisons, celui des enfants bien rendu avec ses petites cruautés. Le trait n’est jamais forcé, enfants et adultes sonnent vrai. Le style classique, élégant, fait bon ménage avec le ton satirique et humoristique, et chaque chapitre réserve une chute. Ce premier roman d’une avocate est, malgré quelques longueurs, fort prometteur.