Le jeune Fayçal voit sa vie basculer lorsque son frère M’hammed, dit « le Chanceux », périt tragiquement noyé… Il devait entrer dans la gendarmerie. « Tu prendras sa place », dit la Mère. Lui, le Malchanceux, ne se rebelle pas, mais avec quelle terreur il renonce à son identité et endosse celle du mort !
Son premier roman était consacré à la condition féminine marocaine ; toujours fidèle à ses origines dans ce deuxième roman, l’auteure raconte le destin d’un jeune chérifien, imposé par une mère tyrannique. Elle critique sévèrement les mentalités anachroniques qui aboutissent à des situations cruelles. Le récit, maîtrisé et distancié, progresse habilement, non sans intériorité et humour. L’écriture imagée, l’ambiance souvent tumultueuse et l’« envol » de son héros apportent une note tangible et optimiste.