Depuis sept mois, Bogotá est le théâtre d’affrontements entre paramilitaires et guérilleros. Deux correspondants de guerre, un Maltais placide et une magnifique Islandaise, alcoolique, droguée et tête brûlée, veulent découvrir les auteurs de la destruction d’un car bourré d’armes et de munitions. Avec l’aide d’intermédiaires, ils entrent en contact avec la guérilla et un mystérieux homme d’affaires. C’est une brève histoire, bien différente, qui fait suite : un journaliste tombe amoureux d’une hôtesse de l’air et se trouve piégé, à son insu, dans un marchandage rocambolesque dont il est la monnaie d’échange !
Santiago Gamboa campe ses personnages dans des situations inimaginables qui rappellent ses précédents romans (Le syndrome d’Ulysse, NB août-septembre 2007). On ne s’ennuie pas. Le foisonnement d’intervenants donne certainement une image assez juste de la complexité de la guérilla. La sulfureuse héroïne et l’homme qui tombait amoureux dans les aéroports, tous deux aux caractères bien trempés, contournent des situations parfois confuses avec un certain humour.