La vie des enfants d’ouvriers, dans le Paris de 1910, n’est pas rose tous les jours, et frères et soeurs sont obligés de se soumettre aux quatre volontés du patron, un ancien collègue de leur père. Cette férule est insupportable pour Justin, et son esprit s’évade en contemplant la Seine qui grossit cet hiver-là. Souvent en retard à l’usine, Il est renvoyé et erre dans les rues. Soudain, un corps est jeté devant lui sur le Pont Neuf ; il s’aperçoit avec horreur qu’il s’agit de sa tante. Encore sous le choc, il se dirige vers les bureaux de « L’indépendant », où il se fait embaucher comme vendeur dans la rue pour gagner sa croûte, et la mort de sa tante lui donne l’occasion de mener une brillante enquête. Un grand journaliste le prend sous son aile…
Paris glacée par l’hiver, noyée sous une pluie incessante, où le niveau de la Seine monte inexorablement, sert de toile de fond aux petites misères et grandes arnaques, espoirs du peuple et magouilles des nantis qui agitent la société du début du XXème siècle. Un peu naïf, mais opiniâtre, le héros court en tous sens pour tenter de résoudre, façon Rouletabille, les meurtres successifs dont ses tantes sont victimes. Occasion pour l’auteur, fan des personnages-phares de la littérature policière, de bâtir une énigme aux ressorts très classiques, résolue par un héros sous les pas de qui, n’en doutons pas, naîtront vite d’autres mystères à élucider.