Dans les ombres sylvestres

Cluquet, un village perdu sur une côte sablonneuse, a été le théâtre d’événements si dramatiques que ses habitants l’ont déserté peu à peu. Audric s’installe dans la maison isolée, berceau des Gueudespin, que son arrière-grand-père, un homme au physique de colosse, aux pouvoirs magiques, construisit entre océan Atlantique et forêt. Un seul fils est né de cet ancêtre disparu très jeune pendant la Grande Guerre. Depuis, à chaque génération, un Gueudespin engendre un seul fils et meurt. Audric se penche sur l’histoire de sa lignée, mène des recherches poussées, trouve des explications historico-scientifiques à ce qui le trouble. De quel destin fatal a-t-il hérité ? Ce second roman de Jérôme Lafargue (L’Ami Butler, NB février 2008), qui se déroule dans le contexte familier de ses Landes natales, fait de l’océan et de la forêt des acteurs à part entière. Son écriture est belle, poétique, parfois teintée d’un lyrisme un peu “délirant” qui contribue à recréer l’atmosphère étrange et envoûtante que requiert l’intrigue.