Enclave

Medved’, un camp de concentration au coeur des montagnes des Carpates, réunit un groupe de prisonniers de plusieurs nationalités ainsi que de jeunes et belles femmes aryennes. On y fabrique des cercueils et des enfants de « race pure ». En janvier 1945, les Allemands en déroute quittent le camp, détruisant toute voie d’accès à ce repaire qui se referme comme un piège mortel sur ses habitants. Dankso prend alors naturellement le commandement, aidé par un vieux professeur. Matthias, un jeune garçon de treize ans, note sur son petit carnet rouge la constitution de la « République démocratique de Medved’ » et ses dérives sanglantes. Dans ce roman « coup de poing », Philippe Carrese prend prétexte de cet enfermement dans un lieu clos pour montrer les réactions des êtres devant des situations extrêmes : ceux que le pouvoir enivre et pousse à la dictature, ceux qui subissent et ceux qui ne peuvent qu’assister impuissants au désastre prévisible. Une écriture simple et directe et la montée du suspense font de ce premier roman d’un écrivain pour la jeunesse un essai réussi.