Après la mort de son père, Chiaki a emménagé avec sa mère dans la résidence du Peuplier. À six ans, la petite fille est effrayée par la propriétaire, vieille dame ridée, édentée, au menton proéminent, qu’elle compare à Popeye. Quand Chiaki tombe malade, sa mère, pour ne pas perdre son emploi, la confie à la vieille dame. En apprivoisant l’enfant, « grand-mère » va l’aider à apprivoiser la mort, celle de ce père taciturne, aimant et aimé, dont sa mère refuse d’évoquer le souvenir. Elle l’invite à lui écrire des lettres qu’elle-même, messagère pour l’au-delà, portera après sa mort, quand le tiroir où elle range les missives sera plein. L’affection qui attache peu à peu Chiaki à cette femme souvent imprévisible mais attentive lui fait alors craindre son décès. La familiarité avec la mort et la vieillesse – on retrouve les thèmes chers à l’auteur (Les amis, NB/LJA juillet 2004, prix Livrentête 2005) et cette écriture sensible et fine lui permet de toucher un public jeune en abordant un des tabous de la culture occidentale. À partir de 12 ans. Déjà paru en 2004 chez le même éditeur.
L’automne de Chiaki
YUMOTO Kazumi