Le Supplice de l’eau

EVERETT Percival

Lane, la fille d’IsmaĂ«l, a Ă©tĂ© enlevĂ©e en pleine rue. Son corps est retrouvĂ© le lendemain par des enfants. AprĂšs l’effroi et la stupeur, la prise de dĂ©cision est rapide. Il doit punir celui qui est (ou n’est pas) le coupable. Sa vengeance sera longue, cruelle, froide et raisonnĂ©e. Il sĂ©questre l’assassin dans sa cave aprĂšs l’avoir enlevĂ© et enfermĂ© dans le coffre de sa voiture, et le torture sauvagement. Dans un long soliloque grandiloquent oĂč il vilipende, une fois de plus (Glyphe, NB dĂ©cembre 2008, aprĂšs DĂ©sert amĂ©ricain, NB fĂ©vrier 2006) la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine, oĂč il invoque tous les grands philosophes du passĂ©, les vrais moments de grĂące sont les souvenirs de l’enfant disparue.

 

Ce texte difficile, hachĂ© de rĂ©flexions philosophiques et de monologues en langage rabelaisien, se trouve brusquement – trop rarement – éclairĂ© par la tendresse et la poĂ©sie pure du monde de l’enfance. À l’image d’un monde tissĂ© d’injustices et de cruautĂ©, le rĂ©cit est tour Ă  tour heurtĂ©, syncopĂ©, cynique et rageur, amer, tendre, dĂ©sespĂ©rĂ©.