Sous ce titre bien ambigu (serait-ce une mise en garde ?…), l’auteure n’échappe pas à une certaine nostalgie. Elle s’adresse plus à ses souvenirs de jeunesse, dont elle ne saurait attendre de réponse, qu’à des personnes en particulier, sauf lorsque « Paule Nord » – la sérieuse – écrit à son double ou plutôt à sa moitié « Paule Sud » – la délurée – qui lui renvoie l’ascenseur. Si la plupart de ces lettres sont autant d’anecdotes ou de réflexions puisées dans le passé de Françoise Dorin, certaines, plus vivantes, sont empruntées au quotidien actuel. Tout cela forme un ensemble bien peu consistant, assez répétitif, non dénué de coquetterie, qui attirera peut-être les seniors qui se rappellent sa plume incisive. Seront-ils déçus ?
Les lettres que je n’ai pas envoyées…
DORIN Françoise