Ultime combat de Marcel Bigeard. Le premier chapitre Ă©voque, non sans autosatisfaction, ses dĂ©buts professionnels en 1930, Ă quatorze ans. Le dernier est consacrĂ© Ă sa lutte de nonagĂ©naire contre les mĂ©faits de lâĂąge, aprĂšs une existence de baroudeur, dâhomme politique, de retraitĂ© hyperactif. Lâintervalle est consacrĂ© Ă des apprĂ©ciations portĂ©es entre 2007 et 2009 sur deux sujets, lâun qui lui est cher, lâarmĂ©e française, lâautre oĂč il se montre pessimiste, la vie sociale, morale du pays. Lâessentiel porte nĂ©anmoins sur lâanalyse des conflits actuels et potentiels au Moyen-Orient, au Maghreb, en Afrique Noire oĂč il prĂŽne la fermetĂ© face Ă lâislamisme, au terrorisme, Ă la barbarie dâAl-QaĂŻda.
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Rien de trĂšs neuf ni constructif ne ressort de ces cours succincts de gĂ©opolitique oĂč lâauteur (cf. Adieu ma France, NB avril 2006) aligne les clichĂ©s avec naĂŻvetĂ© et suffisance (entre chaque chapitre sâintercale une lettre dithyrambique dâun admirateur). Le rĂ©cit, en style parlĂ©, manque de dynamisme et ses perspectives menaçantes entraĂźnent plus des mises en garde gĂ©nĂ©rales que des mesures pratiques. Le respect soulevĂ© par une carriĂšre hors norme ne force pas Ă une admiration sans borne pour lâanalyste.