AprĂšs lâhommage rendu Ă son grand-pĂšre maternel dans Ils rĂȘvaient des dimanches (NB novembre 2008), câest Ă Julien Signol, aĂŻeul paternel, que lâauteur consacre une Ă©vocation romancĂ©e assez semblable, tout en pudeur, tendresse et Ă©motion. Ă partir de souvenirs familiaux, il fait revivre ce grand-pĂšre qui, nĂ© en 1883, nâa jamais su ni lire ni Ă©crire. Il parle de son caractĂšre fier et endurant forgĂ© par la rude existence de cette famille de mĂ©tayers Ă©tablis en PĂ©rigord, de sa dĂ©cision de devenir maçon, de la guerre de 1914 qui, au-delĂ de la mutilation de sa main droite, lui laissera des sĂ©quelles psychologiques. Il dĂ©crit la lutte inlassable de Julien pour subvenir aux besoins familiaux avant de rĂ©aliser un rĂȘve, avoir sa terre et sa maison au lieu de ses racines. Ardent tĂ©moignage aux accents Ă©mouvants envers une gĂ©nĂ©ration exemplaire, meurtrie par les Ă©preuves et les pĂ©nibles conditions de vie dâune Ă©poque douloureuse.
Pourquoi le ciel est bleu
SIGNOL Christian