Je suis le chapeau

Entre mystérieuses voix nocturnes et accès de folies, Aterangui, jeune muette, devenue Wanda par la grâce du baptême, poursuit, à travers le Groenland, une quête inlassable : celle de son géniteur et de sa propre identité.  Après un hiver terrible,  l’ours contre lequel le père adoptif de Wanda a engagé un véritable duel se termine par la mort des deux protagonistes. On découpe la viande de l’ours qui porte un chapeau made in Scotland avec un élastique autour du cou et les initiales KR gravées à l’intérieur. Avec son frère Ouniok, Wanda décide d’aller rendre le chapeau à son propriétaire.  

Ainsi débute une improbable pérégrination, jalonnée de belles rencontres, dans les paysages rudes et magnifiques d’une nature hostile et ingrate. Basée sur une certaine loufoquerie, le thème de ce roman est intéressant, et l’écriture remarquable. Mais, en raison d’un traitement compliqué de l’histoire, avec ses messages sybillins et ses détours, la surchargeant inutilement (tel l’épisode Churchill), on peine à suivre, ce qui est dommage pour les belles descriptions – toutefois un peu trop longues et nombreuses pour de jeunes lecteurs.