Divorcée depuis peu du ministre Éric Besson, célèbre « transfuge politique et amoureux » et ministre, Sylvie Brunel prend fait et cause pour les femmes. Toutes ces « héroïnes méprisées » qui, parvenues à mi-vie, après des années de loyaux services familiaux, logistiques et professionnels, souffrent de se retrouver seules. Qu’elles soient plaquées par un mari volage, délaissées par un post-adolescent saisi par le démon de midi, éclipsées par plus jeune qu’elles, ou bien qu’elles aient choisi d’échapper à l’inconséquence de leur époux (trois cas sur quatre), elles connaissent cette situation aujourd’hui bien banale.
Professeur de géographie à la Sorbonne, féministe, Sylvie Brunel a beaucoup écrit sur la lutte contre la faim et le « charity-business » (Frontière, NB août-sept 2003). Son livre brosse un portrait psychologique d’Éric Besson, homme complexe et politiquement défendable, mais mari volage, sans tourner au règlement de comptes intuitu personae. Les chapitres sur les femmes et les hommes (de pouvoir) présentent avec limpidité une succession de généralités partisanes et ressassées, saupoudrées ça et là de citations qui tentent vainement d’élever le débat. Une vision complaisante et primaire de la guérilla féministe.