À plus de quatre-vingts ans, Mgr Vandame, qui a passé l’essentiel de sa vie en Afrique, répond aux questions d’un jeune séminariste tchadien. Il raconte son enfance dans une famille de petite bourgeoisie catholique, son éducation dans des établissements religieux, évoque la genèse de sa vocation, la longue et rigoureuse formation dans les écoles de la Compagnie de Jésus et enfin l’ordination. Les quarante années suivantes, le prélat les passe au Tchad : exerçant des responsabilités de plus en plus lourdes, il devient archevêque de N’Djaména. Dans un dernier chapitre, il se fait témoin privilégié, mais engagé, de l’évolution du pays, instable et pauvre.
C’est l’itinéraire personnel, toutefois classique, d’un missionnaire qui aima l’Afrique et s’efforça de consolider la fragile Église catholique tchadienne dans ce pays majoritairement musulman. Le récit de la formation et de l’itinéraire sacerdotal, englué par trop de références à l’organisation interne de l’Église, est convenu ; en revanche, les réflexions sur les rapports du catholicisme avec l’Afrique et toutes ses diversités, les témoignages sur le Tchad, déstabilisé par de difficiles expériences et épuisé par les luttes internes et le sous-développement, suscitent plus d’intérêt.