À Varsovie, une famille très aisée, où chacun vit un peu de son côté. La mère est une femme d’affaires très occupée, fumeuse invétérée. Le père travaille, communique peu avec ses enfants, et boit beaucoup. Le fils aîné, Jacek, est un adolescent de 17 ans un peu flottant, photographe amateur et consommateur de haschich. Le petit dernier, Micha, est un garçon vivant et curieux. Une curiosité qui lui est fatale lorsqu’il entreprend de comprendre quel plaisir trouvent sa mère puis son frère à fumer.
Le livre est manifestement destiné à mettre en garde contre les drogues. Il en présente un bon échantillon (travail, cigarettes, alcool, herbe, amphétamines, héroïne), et n’hésite pas, pour en dénoncer les conséquences, à tuer trois personnes (y compris Micha, dont l’unique bouffée de haschich provoque une hallucination telle qu’il se suicide !?). La première partie, d’une écriture factuelle, assez brève, présente la vie de la famille, où règnent un vague malaise, un manque de communication. La seconde partie, après la mort du petit frère, raconte, à la première personne dans un style familier, la dérive de Jacek : deuil, culpabilité, repli sur soi, silence qui s’accentue entre les membres de la famille, puis descente aux enfers vertigineuse en compagnie d’une jeune droguée qui le fascine. Trop démonstratif et excessif pour être crédible.