Socrate est philosophe certes, mais surtout chien du dieu Héraklès, un costaud qui aime se battre et lutiner. Le hasard conduit le canidé à sauver la vie du bébé Œdipe, condamné à mort par son roi de père à sa naissance, l’oracle ayant indiqué que l’enfant tuera son père et couchera avec sa mère. Un sauvetage qui ne lui vaut que des mésaventures croquignolesques, d’abord avec le roi de Corinthe en mal d’enfant qui adopte le petit Œdipe, puis avec son maître Héraklès qui décidé de faire de ce dernier un homme, un vrai !
Rien de sérieux dans ce troisième tome (cf. T 2, Ulysse, NB mars 2005), opus ironique plein de réflexions philosophiques signées du prolifique Sfar. Blain l’illustre de la même plume précise et lâchée que celle de Isaac le pirate (cf tome 5, Jacques, NB septembre 2005), dans une mise en page conventionnelle de cases au format identique, destinée à donner aux péripéties et aux dialogues toute leur saveur. Une bulle allègre et divertissante.